Née d’un papa ébéniste, je me rappelle encore traîner à l’atelier en lui disant qu’un jour je ferai comme lui. Et les années passant, le regard de cette petite fille, émerveillée par les créations paternelles, s’est finalement tournée vers les études supérieures, orientées sur un sujet qui aujourd’hui n’est plus à débattre: le développement durable et plus spécifiquement ensuite l’économie circulaire.
Cet intérêt a débuté en 2008 lors de mon séjour universitaire en Suède où la quasi-totalité des matières que j’étudiais traitaient de cette problématique : comment faire en sorte de continuer à vivre et à évoluer, tout en garantissant le même niveau de vie aux générations futures, avec des ressources limitées, « gracieusement » offertes par notre belle planète ?
Et puis tout s’est très vite enchaîné. Une fois mon diplôme en poche j’ai démarré ma carrière en tant que consultante en développement durable à Paris afin d’initier les grandes entreprises à la prise en compte des volets environnementaux et sociaux dans leur stratégie de développement. Ce ne fut pas mince affaire, à l’époque le sujet ne faisait pas l’unanimité ! En perpétuelle quête de sens dans ma profession, j’ai souhaité, 7 ans plus tard, passer de l’autre côté de la barrière pour agir concrètement au sein d’un secteur très challengé par ces sujets : l’immobilier. En charge notamment des problématiques d’économie circulaire liées au bâtiment et à ses occupants, j’ai pu finir de faire murir mon projet d’entreprendre, déjà bien ancré à l’esprit depuis 2015.
Promouvoir l’ameublement responsable via l’artisanat local dans ma région natale coulait alors de source. Après avoir quittés Paris pour retrouver notre belle Bretagne, nous avions tout à construire avec mon conjoint pour réussir notre projet de vie. Et on peut dire que nous n’avons pas chômé : la recherche d’un emploi en plein COVID pour Yoann, le lancement de mon activité avec l’aide de Creators for Good, notre installation à la Ville-ès-Nonais (tout près de St Malo !), et « the last but not least » la conception de notre petite merveille, Victoire, un prénom qui prend tout son sens et qui accompagne la réussite de notre projet familial.
On peut donc dire aujourd’hui que je fais partie de la grande famille des mom/mampreneurs ! Ma grossesse n’a fait que booster mon envie de reconversion dans un souci d’épanouissement personnel et professionnel et pour inculquer à mon enfant la force d’agir et de faire changer les choses à son échelle ! Revital Wood est né de cette envie ; offrir une alternative d’ameublement durable en donnant une seconde vie aux anciens meubles en bois, en revalorisant le métier d’artisan et en favorisant l’achat local.
Comme évoqué plus haut, mon père étant ancien ébéniste de métier, j’apprends beaucoup de lui et de ses nombreuses années d’expérience. Il est devenu à la fois mon mentor et mon collègue de chantier! Mes clients me confient leur(s) meuble(s) ou cuisine à rénover. Il me file un coup de main aussi bien pour restaurer certaines pièces abîmées que pour les aspects logistiques (retrait et livraison à votre domicile). Revital Wood c’est bel et bien une histoire familiale ! Le métier d’artisan a lui aussi vocation à évoluer et à prendre en main les enjeux de demain, bien qu’il ait été jusqu’ici quelque peu dévalorisé par notre belle nation. On a vu fleurir pléthore de grands industriels de l’ameublement, dont la main d’œuvre est étrangère, et qui ont, petit à petit, grignotés le marché et fait de l’ombre aux artisans français. Il est temps de redorer leur image et surtout leur utilité au sein de la société.